Prix de Recherche Caritas : interviews des deux lauréat.e.s de 2019
PLS relancera prochainement l’appel à candidatures pour la 11ème édition du Prix de Recherche Caritas visant à participer activement à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale en France et en Europe. Restez donc bien attentif.ve.s ! En attendant, PLS vous propose de découvrir les interviews des deux lauréat.e.s de cette année 2019.
Le Prix de Recherche Caritas récompense toute recherche, thèse, mémoire ou publication particulièrement innovant, permettant de faire avancer la compréhension des inégalités, leurs causes et conséquences, et de favoriser les initiatives et les actions positives.
- Le premier prix a été attribué à M. Gaspard Lion pour sa thèse « Habiter en camping. Trajectoires de membres des classes populaires dans le logement ordinaire ».
« Je me suis rendu compte qu’il existait relativement peu de travaux sur les situations de logement non ordinaire, situées entre la « rue », dans ce qu’elle a de plus extrême en termes de dénuement et de privation, et le logement standardisé. Surtout, je me suis aperçu que les travaux sur la « crise du logement » avaient largement laissé de côté les situations de « mal-logement » et de pauvreté en milieu rural et périurbain, en se focalisant sur les villes et en particulier sur les grandes agglomérations. Pour pallier à cet « angle mort », j’ai donc décidé d’étudier, dans le cadre de ma thèse, les terrains de camping investis comme uniques résidences, aussi après avoir constaté qu’ils s’étaient massivement développés en périphérie des grandes agglomérations au cours des dernières décennies et qu’ils n’avaient fait l’objet d’aucune recherche en France et de très peu de travaux à l’étranger (malgré l’ampleur du phénomène, 20 millions de personnes pour les seuls Etats-Unis) ».
- Le second prix a été attribué à Mme Anne-Sophie Ranaivo pour sa thèse « Sans Domicile Fixe et Droit ».
« Au cours de mes études de droit, je me suis passionnée pour deux matières : l’administratif et le pénal, lesquelles ont guidé mon approche du traitement de la question que je me posais dans ma thèse. En parallèle, j’étais également bénévole au GENEPI, une association qui intervient en milieu carcéral. Cet engagement m’a conduit à m’interroger sur le rapport de force entre la puissance publique et les individus et tout particulièrement les plus fragiles. Je souhaitais alors plus particulièrement étudier des « populations » qui ne faisaient que peu l’objet de recherches juridiques ».
PLS félicite encore chaleureusement les deux candidat.e.s et vous donne rendez-vous en 2020 pour la 11ème édition du Prix de Recherche !