Malgré un leadership européen en vigueur depuis une trentaine d’années au niveau environnemental, la position de l’Union européenne (UE) semble avoir faibli récemment, notamment au niveau des négociations climatiques qui se déroulent sous l’égide des Nations Unies.
L’Union apparaît de plus en plus marginalisée face à divers regroupements d’États hétérogènes, par exemple en ce qui concerne les principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre ou encore les pays en voie de développement, dont les intérêts convergent sur le plan climatique. La conférence de Copenhague en 2009 fut un signal clair du déclin d’influence de l’Union au sein de la gouvernance climatique internationale, du fait de l’échec des représentants européens de convaincre les autres participants de la nécessité d’un instrument contraignant en remplacement du protocole de Kyoto.
Sans le rôle moteur de l’UE, le Sommet de Paris, où les contraintes et les divergences entre États participants sont d’autant plus nombreuses, court le risque d’échouer à inclure l’ensemble des pays dans un accord ambitieux pour le climat. Pour éviter cet écueil, l’UE doit trouver le juste équilibre entre son rôle de facilitateur entre les positions divergentes des différents États et celui de force de proposition dans les discussions, afin de créer une dynamique de négociation qui soit favorable à ses objectifs.