Avec la COP 21, les entreprises – dont la place est essentielle dans l’économie − ont été entièrement et directement associées au processus international de lutte pour le climat. Ainsi sous l’impulsion du monde économique, ce « Manifeste pour décarboner l’Europe » appelle les politiques à respecter l’Accord de Paris. Face à l’urgence climatique, il leur est demandé de mettre en place des dispositions efficaces visant à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.
« Cet appel s’inscrit dans une mouvance internationale où le monde économique rappelle à l’ordre le monde politique, qui reste quelque part en apesanteur sur la problématique du climat » souligne Mathieu Auzanneau.
Le manifeste appelle à une « révolution douce » et propose neuf pistes considérant des domaines d’activités variés tels que le bâtiment, l’agriculture ou l’énergie – des secteurs créateurs d’emplois. Parmi ces pistes, la fermeture des centrales à charbon, l’utilisation de voitures consommant moins de 2 litres/100km, une « industrie lourde post-carbone », etc. En termes d’investissements, ces pistes représentent un peu moins de 3% du PIB de l’UE, donc entre 250 et 500 milliards d’euros par an.
Mais, ces mesures ne sont « ni suffisantes, ni exhaustives » et sont ouvertes à être discutées et modifiées, néanmoins elles représentent une avancée concrète dans le combat pour une Europe décarbonée.