Ursula von der Leyen a indiqué au sujet du ministre que « son expérience gouvernementale sera un atout majeur, en particulier pour la diplomatie climatique de l’Europe dans la perspective de la COP28 ». Ce n’est pas l’avis de Jagoda Munic, directrice de Friends of the Earth Europe, qui déplore auprès de l’AFP que « nommer un ancien employé de Shell pour diriger la politique climatique de l’Europe alors que nous traversons une crise climatique déclenchée par l’industrie des combustibles fossiles est un message affligeant ».
De plus, le contexte dans lequel ce changement aura lieu est crucial. En effet, Wopke Hoekstra remplacerait son compatriote Frans Timmermans, architecte du Pacte vert de l’Union européenne, qui a récemment démissionné afin de mener la liste sociale, démocrate et verte aux élections anticipées aux Pays-Bas. La période qui arrive est décisive car elle cumule préparation de la COP28, qui se tiendra en novembre et décembre à Dubaï, et la mise en œuvre du Pacte vert.
Cette candidature controversée de Wopke Hoekstra au poste de commissaire européen chargé de l’action pour le climat doit encore être approuvée par le Parlement européen, où les partis de gauche comptent s’y opposer, et par les États membres.
