Que fait l'Europe en faveur de la mobilité durable ? (1) L'affirmation de la mobilité durable comme problématique européenne
Notes d'analyse, Développement durable, mai, 2010
Au niveau de l'Union européenne, le secteur des transports constitue le plus gros consommateur final d'énergie (30%). Énergivores, les déplacements sont aussi responsables d'une large part des émissions de gaz à effet de serre. L'augmentation de la quantité de CO2 libérée agit comme amplificateur des conséquences climatiques dues à l'effet de serre. Or, parmi les différents modes de transport, le transport routier est largement responsable des problèmes écologiques, générant à lui seul, près de 84% du CO2 émis par le secteur dans son ensemble. Les autres modes de transport (aérien, ferroviaire, maritime et fluvial) ne sont pas pour autant exclus de toute attention européenne.
Politique énergétique et politique des transports se placent ainsi au cœur des préoccupations européennes visant à rendre la mobilité plus durable. La recherche de solutions alternatives est, en effet, devenue un impératif dans un souci de préservation des ressources naturelles non renouvelables et qui plus est quasi-absentes de la surface du vieux continent, engendrant ainsi sa dépendance énergétique vis-à-vis du reste du monde. Par ailleurs, la mobilité au sens de libre circulation des biens et des personnes, synonyme de suppression des obstacles aux frontières, constitue un impératif fondateur du marché commun européen. La mobilité durable européenne ne peut dès lors pas se réduire à la politique des transports de l'UE. Il s'agira de l'envisager de manière intégrée, comme point de rencontre de plusieurs domaines et de se demander dans chacun d'entre eux, comment fait-on « avancer » l'Europe.
Cette première note d'analyse sur l'action de l'Union européenne en matière de mobilité durable s'attache à étudier le contexte politique et institutionnel de cette problématique et à relever les documents communautaires importants qui y sont liés.