L’Union européenne souhaite que les gouvernements adhèrent à un engagement comprenant trois éléments principaux : tripler le déploiement des énergies renouvelables d’ici 2030, doubler les taux annuels de gains en efficacité énergétique et accélérer l’élimination des combustibles fossiles en réservant un rôle « résiduel » aux technologies de réduction du carbone.
Ce dernier point fait référence à l’utilisation de la capture et du stockage du carbone (CSC), un terme générique désignant un ensemble de processus visant à piéger les émissions de CO2 causées par la combustion de combustibles fossiles. La CSC est au cœur d’un débat profondément clivant. Les pays producteurs de pétrole et de gaz ainsi que l’industrie soutiennent qu’il est nécessaire d’extraire les gaz nuisibles pour le climat tant que le monde continue d’utiliser des combustibles fossiles. Les militants écologistes et de nombreux pays progressistes affirment que cela constitue une échappatoire pour l’industrie des combustibles fossiles qui prolongera la crise climatique.
L’autre grand engagement de l’UE avant la COP28 concerne le triplement du taux annuel de déploiement des énergies renouvelables d’ici 2030. La commissaire à l’énergie, Kadri Simson, a déclaré que la proposition était un « engagement volontaire et non contraignant » auquel d’autres pays pourraient adhérer.
L’objectif est basé sur une évaluation de l’AIE. Selon cette organisation, le monde dispose actuellement d’une capacité d’environ 3 300 GW d’énergie renouvelable. Pour avoir une chance de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, environ 1 000 GW devraient être ajoutés chaque année d’ici 2030, ce qui triplerait approximativement le montant total à 10 350 GW. L’engagement en faveur des énergies renouvelables devrait provoquer moins de friction à Dubaï.